Cette rubrique est pour l'instant un "fourre-tout" où les idées s'empilent sans ordre bien établi. Elle devrait s'étoffer et s'organiser au fil du temps... dans la limite de mes disponibilités !

L'esprit critique, qu'est-ce que c'est ?:

Essentiellement, c'est selon moi, cette attitude qui, cherchant à échapper aux divers conditionnements culturels ou médiatiques, est capable de remettre en question la pertinence de l'existant, et cherche à déceler la racine des problèmes de nos sociétés dans le but de proposer d'autres possibles pour créer un véritable progrès social, humain.

L'idéologie:

Nous vivons aujourd'hui en occident, et plus particulièrement en France, un moment où l'esprit critique est en berne et ou on entend dans nos média beaucoup d'influents se réjouir de ce qu'ils nomment "la disparition des idéologies". Faisant référence en cela à l'éffrondrement du "communisme soviétique", comme si l'effondrement de l'URSS était l'effondrement de l'idéologie communiste. Ceci ne relève évidemment que de l'amalgame volontaire, c'est à dire de la tromperie de politiciens (ou de journalistes) partisans dont les affirmations n'ont rien de plus crédible que ceux d'un militant de base amoureux des slogans dans n'importe quel parti politique.

Le progrès social a gagné du terrain au fil des siècles justement parce des hommes ont eu des idées, se sont fait une idée du monde, se sont attachés à des idéaux qui venait réguler la "loi de la jungle".

L'idéologie naît de l'expression d'une idée puis d'un idéal. Elle élabore des propositions de société en se fondant sur certaines valeurs.

La politique :

Je dois bien constater que nos politiciens, tous autant qu'ils sont, ne méritent plus ce vocable ; ils ne véhiculent plus aucune idéologie.

L'idéologie ? Pas étonnant que nos politiciens (qui n'ont plus beaucoup d'idées) se réjouissent de sa disparition. Mais comment peuvent-ils à la fois se gargariser autant des idées de démocratie, de république, de liberté, d'égalité et de fraternité et dans le même temps se réjouir de la "chute des idéologies " ???? Pas étonnant dans ces conditions qu'on ne les juge plus crédibles. Cette attitude ne peut donc s'expliquer que par un grand cirque organisé pour endormir et contrôler les foules !! Ce qu'on appelle habituellement la "politique politicienne" (!!) et qui marche plutôt bien chez nous.

En fait, le tour de passe-passe qui consiste à faire passer pour une victoire la "chute des idéologies" me paraît un des plus graves pièges tendus par nos politiques ! Pourquoi ?

Parce que l'acceptation de cela signifie qu'il n'y a plus aucun obstacle à la "loi de la jungle" ! Que nos hommes politiques se cachent derrière la loi du plus fort et de l'argent, se déresponsabilisent d'avance. Ils ne sont plus là que comme des gestionnaires et ils gèrent la "loi de la jungle", récupérant au passage leur"participation" sur notre dos.

On est obligé de "se plier à la loi du marché" (considérée comme la seule possible apparemment !), de" s'adapter à un monde en pleine évolution", de "faire preuve de pragmatisme économique" ; et en l'occurence on cherche à vous culpabiliser car si vous êtes critique cela sous-entend : que vous rêvez si vous chercher à réguler la loi du marché, que vous refusez de vous adapter au monde, que vous n'avez aucun pragmatisme...

Alors on courbe l'échine dans les chaumières, laissant à nos "élus" le soin de guider nos vies...

Le "droit de vote":

Les politiques nous exhortent à aller voter, ils transforment ce qui est un droit constitutionnel en devoir !!

Pourquoi ? Parce que c'est la seule manière pour eux de continuer à justifier leur salaire.

Si vous votez pour quelqu'un par conviction, alors c'est très bien ; mais si chaque fois vous votez pour le moins mauvais vous finirez toujours par voter pour un mauvais. Et dans la mesure où les forces politiques dominantes de ce pays cautionnent les "lois du marché", nous finirons tous esclaves de la 'loi du marché".

La grande frayeur de ces politiciens sans idées et généralement riches (comme par hasard) est justement qu'un jour personne ne vote plus pour eux ! Vous imaginez leurs têtes à tous ? Et qu'on leur dise que ça a assez duré ? Qu'à partir de maintenant ils vont devoir vraiment nous rendre des comptes ? J'avoue que j'aimerais beaucoup vivre ce moment...Mais on pourrait dire que je dénigre et que je ne suis pas constructif. Ce serait une une erreur ! Attendez de lire quelques-une de mes propositions ...

...

Je pense que c'est déjà fait, qu'il est très tard maintenant pour réagir et je crains malheureusement que les générations futures n'aient plus que la violence pour redresser la barre. Qu'on le veuille ou non, toutes les grandes avancées sociales sont nées dans la douleur et la violence, les bénéficiaires de la "loi du marché" n'ayant jamais, de tout temps, été très partageurs !

L'expression démocratique :

La véritable expression démocratique ne peut-être que dans le référendum; personne n'empêche de faire un référendum annuel sur le budget de l'état et la répartition des ressources avec des cases à cocher. Chaque poste pourrait-être coché ou décoché selon que vous voulez favoriser ou défavoriser tel ou tel secteur.

Et pourquoi ne pas favoriser l'artisanat plutôt que les grandes multinationales, après tout ?

Et pourquoi ne me demande-t-on pas mon avis sur ce sujet ?

On nous consulte sur des généralités tellement "générales" qu'elles n'ont aucune signification pratique ; choisir entre la gauche et la droite pour des présidentielles revient à choisir entre la "social-démocratie" et la "social-démocratie" mais cela ne me demande pas mon avis sur les choses importantes dans ma vie. Or pour moi, si on tolère l'état, c'est dans la mesure où il est au service du citoyen et non-pas l'inverse!

Regardez nos voisins suisses : une confédération où chaque canton peut garder des spécificités que chacun contribue à choisir à travers des "votations".

C'est un pays où (au cas où vous ne le sauriez pas) il suffit qu'un nombre déterminé de personnes signe une "initiative" pour que celle-ci soit soumise au vote populaire !

N'est-ce pas cela, une "démocratie" ? Si nous bénéficiions d'un tel système, il est clair que les propositions iraient bon train !!

Les politifiers nous diraient que très peu de gens se déplacent pour voter dans certains de ces cas. Et alors, si celui qui ne se déplace pas pour dire son avis ne se sent pas concerné, c'est son droit le plus strict !

Voter, oui ! Mais voter pour ce qui nous parait important ! Ce pourrait être cela, une vraie démocratie ! Pensez-vous vraiment que nos nantis autoriseront cela en France un jour ???

La propriété :

Je suis convaincu que la propriété est un besoin essentiel de l'humain et qu'elle ne doit être en aucun cas remise en cause pour autant qu'elle soit sans conséquence sur des tiers. En effet, que soit propriété privée un objet que l'on fabrique, une maison que l'on fait construire pour soi me paraît parfaitement légitime car elle n'a pas de conséquence pour la survie d'autres humains; mais que l'entreprise, moyen de survivre pour tous ses employés soit propriété d'un seul et sans contrôle de la part des salariés me semble parfaitement contraire à l'équité.

Le créateur de l'entreprise s'arrogeant la plupart du temps la "part du lion", il devrait avoir la décence de s'en contenter ;or il s'avère libre de détruire, de vendre ou de transmettre ce qu'il a lui-même créé au détriment des collaborateurs qui lui ont permis de réaliser son statut, sans avoir aucun compte à leur rendre. A mon sens, c'est un manque d'équité insupportable et c'est un des paramètres d'une profonde "fracture sociale".

En ce qui concerne la propriété strictement personnelle (n'étant pas un moyen de survie de tiers extérieurs à la famille), les Droits de succession doivent être supprimés et resteront dûes uniquement les sommes nécessaires aux démarches administratives et de notaire. C'est un véritable racket de l'état qui une fois de plus pénalise les petites gens incapables de s'acquitter de droits de successions exhorbitants.

De plus, la propriété ayant fait l'objet, lors de son acquisition et par l'intermédiaire de l'impôt, de prélèvements par l'état, je considère que l'état a déjà prélevé largement son "dû" !

Les impôts :

On nous rebat les oreilles de "démocratie", on se gargarise, on se félicite, on se congratule...

Mais dites-donc ! Est-ce qu'une véritable démocratie ne devrait pas offrir la possibilité au citoyen de choisir ce qu'il subventionne pas l'impôt ?

C'est une de mes propositions : lorsque vous faites votre déclaration d'impôts, il vous suffirait de cocher quelques cases dans une liste proposée pour contribuer plus spécifiquement par vos impôts aux domaines concernés. Ne serait-ce pas là une véritable avancée démocratique ? Pourquoi devriez-vous entretenir une armée que vous réprouvez par exemple ?

Evidemment, il ne faudrait ventiler qu'une partie de vos impôts selon vos goûts (50 % modulables par exemple), car il faut bien un minimum partout...

Vous imaginez la tête de nos politicards politiqueux, si tout d'un coup on devenait vraiment une démocratie ? On peut d'ailleurs imaginer un référendum annuel sur le budget de l'état dans le même style !!!

Bien-sûr, ne pas oublier la case pour la rémunération des sus-nommés !! :-) Comme ils ont l'habitude de se sacrifier pour leurs administrés, les pauvres...

Des valeurs et des structures…

Le pouvoir c'est la liberté pour les uns de bafouer celle des autres. C'est le garant de l'injustice organisée.

Ma proposition :

Morceler le pouvoir à l'extrême. Abroger toutes les immunités ainsi que les émoluments à vie pour services rendus. Révocabilité immédiate des élus de tout niveau sur initiative populaire, inéligibilité permanente et automatique en cas d'enrichissement personnel.

(Principe général : Le mandat public est un service aux administrés.)

Le faible subit la loi, les autres la contournent.

C'est donc la garantie de l'impunité des requins.

D'ailleurs les lois ne sont faites que pour ceux qui ont le temps, l'argent et l'énergie de saisir ce qu' ironie du sort, on appelle la "justice" !!

Ma proposition :

Véritable gratuité de la justice pour les faibles, après filtrage préalable par un magistrat élu par la communauté, lui-même tenu aux exigences des "hommes publics" comme définies ci-dessus.

Je vis dans un pays qui affiche "Liberté, égalité, fraternité" :

Liberté mais chaque jour davantage réglementée,

Egalité mais une personne sur dix ne mange pas à sa faim,

Fraternité et nous vendons nos armes à nos "frères".

Il est des êtres qui souffrent chaque jour de ce décalage entre valeurs affichées et réalité : les naïfs, comme je le suis.

La propriété…

Les trois principes impliquent selon moi la distinction entre biens sans conséquence directe sur autrui et les biens qui conditionnent la vie d'autrui (comme les moyens de production):

La propriété privée des biens n'ayant pas d'impact sur la survie des autres est sacrée, elle me paraît une extension des besoin d'identité et de sécurité inhérents à l'humain moderne.

La propriété des biens ayant un impact direct sur la vie d'autrui revient à tous ceux qui contribuent au maintien de ce bien et ceci sans distinction de position "hiérarchique". (voir aussi cas particulier de l'héritage)

L'héritage…

La propriété des biens ayant un impact direct sur la vie d'autrui ne peut-être privée après la disparition du créateur (pour une société, une entreprise, un brevet…). Car l'héritage des moyens de production par exemple, conduit à des lignées de pouvoir sans aucun contrôle, l'héritier n'ayant ni nécessairement les compétences requises ni le mérite de la création. En ce sens l'héritage des moyens de production conduit à l'établissement d'une forme d'aristocratie en contradiction avec les trois principes et avec l'histoire.

A la disparition du créateur d'une entreprise, je considère qu'elle doit être transformée en coopérative, les héritiers du créateur pouvant y être intégrés à parts égales avec les employés sans position hiérarchique préférentielle mais uniquement selon leurs compétences.

Sinon les enfants du créateur peuvent construire leur vie comme les autres !!

La hiérarchie et la solidarité:

Etre solidaire me paraît découler du sentiment d'appartenance et de la communauté d'intérêts.

Une société hiérarchisée ne peut susciter durablement ce concept de la communauté d'intérêts (sauf situation exceptionnelle et durée limitée, une guerre par exemple, où existe un ennemi commun ou bien lorsque la hiérarchisation ne s'accompagne pas d'iniquité (!!!)) ; c'est pour cette raison que je considère que l'absence d'esprit solidaire dans une société découle essentiellement de la hiérarchisation de celle-ci. Remarquons en passant que la désignation d'un ennemi commun, qu'il soit de nature militaire ou économique est souvent invoqué dans nos histoires pour colmater une cohésion sociale déficiente et désamorcer une situation intérieure conflictuelle.

Les inégalités, les passe-droits, dont par exemple la transmissibilité de la propriété des outils de production me semblent autant de causes de l'atteinte au sentiment de solidarité.

La transmission des biens de production et des entreprises ne fait que perpétuer une aristocratie différente de celle des siècles passés, une aristocratie de l'argent en lieu et place de son ancêtre la noblesse.

Le maintient d'une telle aristocratie verrouille la possibilité de croire en une équité réelle et la frustration populaire ne peut que s'enfler d'autant que par ailleurs on lui inflige une fiction de liberté, d'égalité et de fraternité.

Comment une société peut-elle prôner des valeurs telles que la liberté, l'égalité, la fraternité tout en protégeant farouchement sa hiérarchisation ainsi que la transmissibilité des pouvoirs économiques sans se mettre en grave danger d'implosion ?

Les humains ne sont finalement égaux que dans la pauvreté.

Le pouvoir:

Le pouvoir (ou le libéralisme), c'est la liberté pour les uns de bafouer celle des autres.